Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/421

Cette page n’a pas encore été corrigée

soustraire plus rapidement aux atteintes des gelées. Pour la consommation journalière, le silo est entamé par l’une de ses extrémités, qu’on découvre, et les racines sont ensuite enlevées de proche en proche.

2° Silos permanents.

Quand on ne veut pas recommencer

tous les ans ce travail et qu’on a à emmagasiner de grandes quantités de racines à la fois, on fait usage de silos permanents en maçonnerie (fig. 280)’. Ces silos sont de longues constructions étroites, ayant environ 3 mètres de hauteur totale, mais dans lesquelles 2 mètres se trouvent au-dessous du niveau du sol afin de les maintenir à une température constante et de les préserver contre les gelées ; c’est également pour cette raison qu’on les couvre avec des matières mauvaises conductrices de la chaleur, comme le chaume, ou qu’on dispose des paillassons sous la couverture.

Les racines sont jetées dans le silo par de longues ouvertures basses ménagées dans les murs latéraux ; pour en faciliter l’aération et la bonne conservation, on les dispose ensuite en tas, de chaque côté d’un passage central. Les racines sont sorties, au fur et à mesure des besoins, par une porte qui se trouve suivant l’un des pignons, à laquelle on accède par une rampe ménagée dans le sol ; la disposition de cette rampe, ainsi que celle de la porte, dépendent des appareils employés pour les transporter, lesquels sont ordinairement des brouettes, de petits tomberaux ou des wagonnets circulant sur une voie posée au milieu du passage central dans toute la longueur du silo ; le choix de ces appareils est subordonné à la largeur de ce dernier et à l’importance de la consommation journalière. Quant aux ouvertures latérales, elles sont fermées par des trappes que l’on garnit de paillassons ou de fumier pendant les grands froids

On fait également des silos rappelant celui représenté dans la figu-re 280, mais dans lesquels le toit est composé d’un certain nombre de travées mobiles, montées sur rails, et dont les murs sont arasés à quelques décimètres au-dessus du niveau du sol ; pour les remplir il suffit de déplacer successivement les différentes parties composant le toit et d’y vider directement les tomberaux ou les wagonnets chargés de racines. Dans bien