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les trois sangles qui servent à enlever les animaux pendant le ferrage ; ces moulinets sont manœuvrés par des leviers et sont maintenus par ces mêmes leviers, qu’on laisse en place, ou, dans certains appareils, par des roues à rochet. En avant se trouve un joug que l’on peut avancer ou reculer et, de chaque côté, il y a une pièce spéciale en bois, appelée genouillère, susceptible d’un certain déplacement ; le joug servira à immobiliser l’animal et sur la genouillère on placera le pied à ferrer. A l’arrière une barre, que l’on peut également avancer ou reculer et qui est quelquefois remplacée par un moulinet, permet de lever les pieds de derrière. Enfin des anneaux convenablement placés servent à attacher les courroies employées pour maintenir les animaux.

La figure 224 représente très exactement un type de travail employé à l’École de Grignon ; comme nous avons exécuté cette figure rigoureusement à l’échelle, il suffira de s’y reporter pour connaître les dimensions de l’une quelconque des parties de l’appareil. Ces appareils, que l’on trouve tout fabriqués chez certains constructeurs spéciaux mais que l’on peut faire établir sur place par un charpentier et un forgeron, doivent être autant que possible installés sous un hangar ou sous un appentis, ou pourvus d’une toiture abritant les animaux à ferrer ainsi que les maréchaux chargés de cette opération.

Bouveries d’engrais.

Les bouveries d’engrais sont analogues aux bouveries de travail comme dispositions générales, mais un couloir d’alimentation est recommandable ; on pourra seulement réduire un peu l’espace réservé à chaque animal. Elles doivent être plus chaudes et plus obscures pour que les animaux y soient tranquilles ; les fenêtres devront donc être basses et il sera bon de plafonner ces bouveries, ce sera le meilleur moyen d’avoir une température douce et constante. On peut composer le plafond comme celui représenté par la figure 100 (p. 156), par de petites voûtes en briques reposant sur des solives apparentes en fers à double T, ce genre de plafond, qui a été adopté pour la bouverie de Grignon, exige seulement que les solives soient soigneusement recouvertes, de temps en temps, de peinture à l’huile, afin d’empêcher que la vapeur d’eau, qui se condense toujours