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aussi qu’il soit imperméable et non glissant. On peut employer les briques posées à plat, ou mieux de champ, sur une aire en béton de quelques centimètres ; pour les passages de service, s’ils sont très longs et servent pour un grand nombre d’animaux, il vaut mieux faire un bon pavage.

On obtient également un très bon sol avec un béton de 10 à 15 centimètres d’épaisseur, qu’on recouvre d’une couche de mortier de ciment sur laquelle on a passé la boucharde pour qu’elle ne soit pas glissante. Les carreaux céramiques et les dalles donnent des aires résistantes et étanches mais dont beaucoup ont le défaut de devenir glissantes. Dans les installations importantes on a intérêt, aussi bien pour les étables que pour les écuries, à donner deux épaisseurs différentes aux matériaux constituant le sol des stalles, la plus faible, sur la moitié environ de la longueur de ces dernières, étant du côté des mangeoires c’est-à-dire du côté qui fatigue le moins. On obtient facilement ce résultat en disposant différemment les matériaux ou, s’il s’agit de béton, en faisant varier son épaisseur ; en outre, quand les produits employés sont de qualités différentes, on réserve les meilleurs pour les parties avoisinant les couloirs de service.

La pente du sol doit être suffisante pour amener les urines vers une rigole disposée le long du passage de service ; suivant la nature des matériaux, une pente de un ou deux centimètres par mètre est nécessaire. Cette rigole est quelquefois couverte par une grille ou par des plaques métalliques perforées ; quand il existe une certaine différence de niveau entre le passage et les emplacements réservés aux animaux, on la fait en briques, ou mieux avec des bordures ou des pierres taillées (fig. 208), de manière à soutenir le pavage ou le dallage du passage de service et à rie pas avoir à redouter d’infiltrations dans le sol. Les rigoles couvertes sont généralement en fonte, elles présentent les mêmes dispositions que celles que nous avons indiquées à propos des écuries ; leur pente, ainsi que celle des stalles, varie, comme nous l’avons dit, entre un et deux centimètres suivant la nature des matériaux qui les constituent. S’il y a des inconvénients à ce qu’il y ait une certaine dénivel. lation entre les membres antérieurs et postérieurs des bêtes