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ont le fond supérieur percé d’une ouverture de Om,20 de diamètre, dans laquelle s’engage le tuyau de descente des cabinets ; il est facile, pendant les transports, de fermer hermétiquement cette ouverture avec un couvercle en bois luté à la glaise. Le transport des tonneaux se fait sans difficulté et n’occasionne pas de dégagement appréciable de mauvaises odeurs. Il faut, bien entendu, que le caveau dans lequel se trouve le tonneau soit fermé par une dalle facilement accessible et soit parfaitement ventilé par une cheminée d’aération comme les fosses fixes.

Dans les campagnes, lorsqu’on ne dispose pas du matériel nécessaire aux vidanges, on a maintenant souvent recours aux fosses septiques. Nous n’entrerons pas dans le détail de leur fonctionnement au point de vue chimique et nous nous contenterons de citer les passages suivants d’une étude qu’en a faite récemment M. Granderye dans « La Vie agricole et rurale » : « 

La fosse septique, dont l’idée remonte à Mouras, de Vesoul (1880), consiste en un réservoir étanche, où vient se déverser le produit des water-closets, des eaux ménagères et des égouts et d’où s’écoule un liquide en partie épuré par l’action des microbes anaérobies (vivant en l’absence d’air). De ce premier réservoir, l’effiuent se rend dans une fosse à ciel ouvert, garnie de matières poreuses où les microbes aérobies (vivant en présence d’air) achèvent de l’épurer... « 

Description d’une fosse septique.

Il est nécessaire,

pour le bon fonctionnement de la fosse, d’avoir dès le début une séparation convenable des produits solides d’avec le liquide. Les produits solides, peu à peu désagrégés, passent ensuite à l’état dissous, ou sont mis en suspension et subissent à leur tour l’action microbienne. Cette séparation première se