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l’orifice du plomb d’une grille afin d’empêcher les engorgements.

Dans ces deux systèmes, lorsqu’on doit être quelque temps sans jeter de nouvelles eaux, il est bon de faire une chasse, c’est-à-dire verser en une fois quelques litres d’eau propre pour chasser celles viciées du siphon et de la cuvette ; le joint est alors parfait et, comme il est obtenu par des eaux propres, on n’a pas à redouter le dégagement de mauvaises odeurs.

Afin d’éviter tout retour de mauvaises odeurs par les tuyaux d’évacuation des éviers, on a perfectionné les siphons ordinaires et on a établi des siphons ventilés. Dans certaines installations il arrive en effet quelquefois que, momentanément, il se produit une légère pression dans la conduite d’évacuation ; avec les siphons ordinaires les gaz, ne trouvant pas d’issue, barbotent dans le siphon et viennent se dégager dans la pièce où se trouve l’évier. Pour remédier à cet inconvénient on fait communiquer la canalisation avec l’air extérieur, comme le représente la figure 196 ; un siphon présentant cette disposition est appelé siphon ventilé.

On place généralement au-dessus des éviers un poste d’eau pour les besoins du ménage et pour faire facilement les chasses nécessitées par le siphon lors de son nettoyage.

Dans les installations très primitives on trouve des éviers communiquant directement au dehors par une rigole formant déversoir ; quelquefois une plaque s’engage dans une poche ménagée en avant de la rigole et forme avec l’eau que cette dernière contient une sorte de joint hydraulique analogue, comme principe, à celui d’un siphon ordinaire ; quant aux eaux ménagères, elles sont reçues à l’extérieur dans un baquet.