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qu’on peut déplacer du reste quand certaines causes l'exigent (mitoyenneté, par exemple) ; la porte d’entrée doit être pourvue d’un châssis vitré fixe, ou à la rigueur d’une imposte, afin de contribuer à l’éclairage de la salle commune. L’escalier de la cave est en B ; il sera de préférence du côté opposé aux vents pluvieux, afin que la cave ne soit pas envahie par les eaux de pluie en cas d’orage, à moins toutefois qu’on ne préfère le protéger par un auvent ; il faut proscrire les fermetures à trappes qui sont incommodes et dangereuses.

On carrèlera la salle commune, mais les chambres seront planchéiées, ou mieux parquetées.

Dans ces logements les latrines consistent en une guérite, en bois ou en briques de champ, adossée à la maison, ou encore construite à quelque distance si cette dernière comporte un jardinet ; cette guérite sera pourvue de l’un des systèmes de vidange que nous étudions plus loin. Il faut abandonner les fosses fixes qui présentent certains inconvénients pour les habitations rurales isolées, à moins qu’elles ne dépendent d’exploitations possédant déjà tout le matériel nécessaire à la vidange des fosses à purin.

Les habitations dont nous venons de parler, comme celles plus importantes que nous allons voir, n’étant pas sur cave ou ne s’y trouvant que partiellement, sont humides ; il faut chercher à supprimer complètement cette cause d’insalubrité. Pour cela on doit les construire, tout au moins leurs soubassements, en bons matériaux, en meulière hourdée en mortier de chaux hydraulique par exemple.

Quelquefois on revêt le parement extérieur des murs d’un enduit de ciment ; ce procédé est insuffisant, il empêche bien l’humidité de sourdre au travers des murs, mais il n’empêche pas ces derniers, de rester constamment humides.

Pour les parquets et les carrelages des rez-de-chaussée on arrête l’humidité en les établissant sur un léger béton, recouvert d’une couche de bitume ou d’une chape en ciment, ou encore sur un plancher surélevé, laissant entre les solives et le sol un intervalle de 0m,40 à 0m,50 qui sera ventilé par quelques soupiraux ; une épaisse couche de mâchefer, sous les carrelages comme sous les parquets, constitue aussi un