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montre, en élévation principale, un coffre à deux lits superposés ; les dimensions intérieures des lits sont de 2 mètres de longueur et de 1 mètre de largeur ; le premier lit est à 40 centimètres du sol et est limité en avant par une planche de même hauteur, le plancher du lit placé en dessus étant à 90 centimètres au-dessus du bord supérieur de cette planche. Au-dessous du premier lit se trouve un emplacement qui permet aux ouvriers de loger leurs effets. Cette disposition est aussi bien comprise que possible, mais pour un seul lit il vaudrait mieux remplacer les poteaux par des consoles et les placer à une certaine hauteur, comme nous l’avons dit précédemment.

Dans toutes les constructions nouvelles, ainsi que dans les anciennes qui le comportent, il faudra abandonner les dispositions dont nous venons de parler et prévoir, à côté des logements nécessitant une surveillance de nuit (écuries, bouveries ou étables), une chambre spéciale convenablement aménagée pour l’homme de garde. Cette chambre devra avoir 2m,60 à 3 mètres de hauteur et 10 mètres carrés de surface environ ; elle communiquera directement avec l’extérieur ainsi qu’avec les locaux sur lesquels il sera nécessaire d’avoir l’œil ; une croisée en assurera l’éclairage et l’aération, et de petits châssis vitrés mobiles, donnant sur ces locaux, en permettront une surveillance constante. Il sera recommandable de surélever le sol de cette chambre de 50 à 60 centimètres au moins, tant au point de vue de la salubrité de la pièce que de la commodité du service de garde ; cette condition sera du reste ordinairement facile à réaliser en raison de la hauteur des logements voisins, toujours supérieure à celle de la chambre.

On a l’habitude de répartir dans tous les locaux les ouvriers qui sont de passage et ne viennent que pour effectuer certains travaux, certaines façons culturales. Cette habitude est générale mais elle est mauvaise, car alors la surveillance est difficile et les ouvriers, mal logés, sont dans de mauvaises conditions hygiéniques ; ils peuvent en outre provoquer des incendies ; aussi est-il préférable de leur réserver deux pièces aménagées l’une en dortoir et l’autre en réfectoire. Il n’y a pas pour la première, de dispositions spéciales à recommander,