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DEUXIÈME PARTIE
DES BÂTIMENTS AGRICOLES

PRINCIPES GÉNÉRAUX D’INSTALLATION

Constructions urbaines et constructions rurales.

— Les constructions rurales et les constructions urbaines doivent être installées d’après des principes absolument différents. Tandis que les premières s’étendent en surface et sont en matériaux quelconques, la plupart du temps de provenance locale, les secondes au contraire, en raison du prix élevé du sol, présentent de nombreux étages et sont en matériaux de choix, amenés à pied d’œuvre parfois de très loin et à grands frais, de manière à permettre de réduire au minimum le gros œuvre et par suite d’obtenir une utilisation aussi complète que possible du terrain ; si les matériaux locaux ne présentent pas une résistance aussi grande que ceux employés dans les constructions urbaines, il suffit d’augmenter les dimensions des ouvrages pour leur donner la solidité nécessaire. Par suite le prix de revient des bâtiments agricoles, et partant celui de leur entretien, seront toujours moins élevés que ceux des villes, cependant moins exposés aux rigueurs des saisons. En général, dans une même ville, la hauteur des maisons, tout au moins pour celles de rapport, est fonction du prix du terrain sur lequel elles sont bâties, et, pour des villes différentes, on peut dire que le prix relatif du sol est en rapport avec le nombre d’étages des constructions ; des règlements, fixant la hauteur maximum des bâtiments et celle minimum des étages, limitent ce nombre.

Dans les constructions rurales, l’habitation du fermier ou du propriétaire peut faire exception à ces principes, le proprié-