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à moins toutefois que celles-ci soient hors mesure ; dans ce dernier cas il y a toujours des plus-values importantes qu’il faut autant que possible éviter.

La taille se fait au diamant ; une certaine habitude est nécessaire pour se servir convenablement de cet outil, qui doit fendre le verre et non le rayer, comme cela arrive toujours lorsqu’il n’est pas tenu convenablement ; pendant la taille on place le verre, surtout s s’ilestde grandes dimensions, sur une surface parfaitement dressée, recouverte d’un drap. Une fois coupées, les vitres sont posées et maintenues avec des pointes sans têtes enfoncées obliquement, à l’aide d’un marteau spécial appelé marteau de vitrier, lorsque le châssis est en bois, et avec des coins en bois ou en fer engagés dans des trous disposés à cet effet, quand le châssis est en fer ; on procède ensuite au masticage. Le mastic des vitriers, analogue à celui des peintres, est composé de blanc d’Espagne, réduit en poudre, et d’huile de lin ; ces deux produits, auxquels on ajoute souvent de la céruse, sont mélangés intimement. Pour les châssis de comble, quand les verres ne sont pas d’une seule pièce, on leur donne une coupe- circulaire à la partie inférieure, de manière à ramener l’eau ruisselant àleur surface vers le milieu des vitres, et à l’écarter ainsi des fers. Nous ne parlerons pas de la vitrerie très spéciale des toitures ; nous dirons seulement que de grandes précautions sont nécessaires pour rendre les vitrages étanches et éviter les inconvénients de la condensation de la vapeur d’eau sur leur paroi intérieure.