Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

sont généralement passés au papier de verre ; ce travail, appelé égrainage, est inutile dans la plupart des bâtiments ruraux. Dans les constructions soignées on unit parfaitement les surfaces mastiquées, et déjà enduites, par un ponçage à la pierre ponce, au grès ou au papier de verre. Avant d’effectuer le masticage on applique d’habitude une première couche d’encollage ou d’impression légère (composée d’essence, d’huile de lin et de céruse s’il s’agit de peinture à l’huile), colorée autant que possible d’un ton analogue à celui que devra avoir plus tard la surface à peindre ; il est également recommandable de mélanger au mastic une certaine proportion du même colorant. Tous ces travaux préliminaires et toutes ces précautions ne sont pratiqués que dans les constructions soignées ; ils doivent être réservés, dans les constructions rurales, pour les habitations ; pour les autres bâtiments un époussetage soigneux, un grattage partiel et un rebouchage suffisent ordinairement.

Pour le bois, il y a deux cas à considérer, suivant qu’il a été ou n’a pas été déjà peint. Si le bois est neuf, on peut le peindre directement, après toutefois l’avoir recouvert d’une couche d’impression, suivie d’un masticage- ; s’il a déjà été peint, on doit procéder à un grattage préalable pratiqué au grattoir, après avoir ramolli la peinture par un flambage ; cette dernière opération est faite en employant un réchaud à charbon, ou mieux maintenant un éolipyle Paquelin (lampe à souder) ; dans les villes on se sert aussi avec avantage de chalumeaux à gaz. Quelquefois on se contente d’un lavage consciencieux à l’eau seconde ; on appelle ainsi une lessive caustique de soude, résultant de la dissolution dans l’eau de la potasse du commerce (carbonate de soude ou de potasse).

Les colorants employés dans les diverses peintures que nous venons d’étudier sont généralement des oxydes métalliliques réduits en poudres impalpables. Nous n’indiquerons pas les proportions qu’il faut observer pour obtenir des tons déterminés, ces derniers variant à l’infini et dépendant de la nature ainsi que de l’état des surfaces sur lesquelles ces peintures seront appliquées ; à moins d’une.grande habitude, le