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nant par le blanc de zinc (oxyde de zinc), qui est d’un prix plus élevé mais ne présente pas les mêmes dangers pour les ouvriers. Comme le mélange ainsi obtenu n’est pas assez fluide et fournit peu, on y ajoute comme dissolvant, de l’ essence de térébenthine, et, afin que la peinture ne demande pas trop de temps pour sécher, un siccatif quelconque, très souvent de la litharge pulvérisée (oxyde de plomb). L’essence et le siccatif ne doivent pas être en excès, car autrement la peinture n’a pas de solidité et tient mal. C’est cette préparation qu’on additionne de colorants, qui sont les mêmes que ceux employés pour la peinture à la détrempe.

Les mélanges peuvent être faits dans des vases en grès, mais les ouvriers préfèrent ordinairement des pots cylindriques en tôle noire, quelquefois galvanisée, appelés camions, plus légers et non sujets à se casser. Les camions sont pourvus d’une anse qui permet de les accrocher facilement, par l’intermédiaire d’une S, aux échelons des échelles doubles employées par les peintres ; ils ne doivent pas présenter de soudure, car on les flambe pour les nettoyer. Ces récipients, qui sont très commodes, servent également pour les peintures à la colle, qu’on prépare généralement au préalable dans des baquets en bois ainsi que nous l’avons dit plus haut. La peinture à l’huile doit être appliquée, comme la peinture à la colle, en plusieurs couches, généralement deux, mais mieux trois ; la première couche, dite d’impression, qui a pour but de préparer la surface à recouvrir, est faite avant le rebouchage avec une peinture quelconque, mais autant que possible dans le ton définitif, surtout pour les teintes claires au travers desquelles la couche d’impressioi^ reparaît toujours 3° Lait de chaux et badigeon.

On emploie beaucoup comme

peinture, dans les campagnes, le lait de chaux et le badigeon, qui sont utilisés en même temps pour nettoyer et assainir certains locaux occupés par les animaux, comme les écuries et les bouveries, mais surtout les poulaillers ; leur bas prix, en permettant de les refaire tous les ans, donne la possibilité de détruire les insectes, leurs larves et leurs œufs, cachés dans les interstices des murs.

Le lait de chaux s’obtient en éteignant de la chaux grasse et