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Les poitrails sont très employés et rendent les plus grands services, notamment au-dessus des grandes baies, pour supporter la charge des murs qui les surmontent, ainsi que dans l’établissement des planchers à grande portée. Les travaux de serrurerie proprement dite, ou de petite serrurerie, se réduisent, comme nous l’avons dit, à l’ajustage et à la pose de pièces qu’on trouve toutes fabriquées dans le commerce. Nous signalerons celles qu’on rencontre le plus souvent afin que le fermier puisse, en les désignant par leurs noms exacts, se faire bien comprendre par les fabricants et les ouvriers du métier.

Les châssis des fenêtres et des portes, ainsi que les portes et les fenêtres elles-mêmes, sont souvent consolidés dans les angles par des équerres en tôle ou en feuillard ; ces équerres sont placées dans des entailles, pratiquées au ciseau dans le bois, et sont maintenues par des vis à tête fraisée afin, quand le travail est terminé, après le masticage et la peinture, qu’elles ne soient pas apparentes. Les équerres les plus employées sont les équerres simples en tôle, à branches égales et à angle droit (fig. 151) ; on en fabrique aussi à angles obtus ou aigus, avec l’une des branches courbe, destinées spécialement pour les portes ou les fenêtres terminées, à la partie supérieure, par une partie cintrée. On emploie également beaucoup les équerres doubles (fig. 153), qui prennent à la fois les deux montants d’un même châssis, ainsi que les équerres en T (fig. 152) quand il s’agit de renforcer certains assemblages comportant deux pièces se rencontrant à angle droit. Pour consolider les assemblages en bout, on se contente de placer des bandes de fer, appelées aussi platesbandes, qu’on maintient par des vis à tête fraisée. Les châssis fixes des fenêtres et des portes sont maintenus par des pattes a scellement, générale-

ment au nombre de sept ; la figure 154

représente l’un des modèles, qu’on em-

ploie le plus souvent. Les portes et les châssis des fenêtres étant consolidés avec les pièces que nous venons de mentionner, on les munit d’appareils permettant de les ouvrir et de les maintenir