présentant des dispositions parfois très compliquées, c’est ainsi qu’autrefois la Sainte-Chapelle, à Paris, a été chaînée avec une chaîne formée d’une série d’éléments accrochés entre eux, terminés d’un côté par un crochet et de l’autre par un anneau. On a beaucoup utilisé aussi les fers carrés pour chaîner les bâtiments, mais on les a remplacés plus tard par des fers ronds et des fers méplats qu’on emploie maintenant presque exclusivement ; ces derniers ont en outre l’avantage d’offrir une résistance plus grande, à égalité de surface de section, surtout lorsqu’ils ont été obtenus par martelage. On a en effet constaté que le martelage transforme le fer en filaments, et que celui qui n’a pas subi ce travail présente une contexture différente, beaucoup moins résistante, dite à gros grains ; cette transformation n’intéresse que la partie superficielle du métal, sur 4 ou 5 millimètres seulement, la partie centrale conservant son état primitif ; les fers méplats ne devraient donc avoir qu’un centimètre d’épaisseur au maximum pour profiter complètement de cette modification. Les fers carrés peuvent être également martelés, mais sur deux faces opposées seulement ; les fers étirés ne possèdent qu’une partie seulement des avantages des fers martelés.
Les chaînes doivent donc être en fers méplats ; on les compose ordinairement de deux parties, chacune d’elles pouvant être formée de plusieurs barres soudées bout à bout, qu’on réunit ensuite par un assemblage ; pour les petits bâtiments agricoles on utilise souvent de vieux bandages de roue pour ce travail. Les deux extrémités d’une chaîne sont terminées par un œil, dans lequel on passe une pièce en fer, appelée ancre, qui peut être droite, ou mieux présente la forme d’un S ou d’un Y afin de reporter l’effort qu’elle a à supporter sur une plus grande surface de mur. Comme pour obtenir le maximum d’effet utile il faut que les ancres soient à l’extérieur des murs, c’est-à-dire apparentes et non noyées dans la maçonnerie, on les remplace souvent par des motifs décoratifs en fer ou à la rigueur en fonte (fig. 148). Pour réunir les deux autres bouts de la chaîne, on emploie des assemblages plus ou moins compliqués suivant l’importance de la construction et l’effort