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plus stricte économie, ainsi que pour les locaux servant de magasins, comme les greniers et les granges, ou enfin pour ceux utilisés pour le logement de certains animaux (bergeries et poulaillers) ; ces portes ne sont pas assez solides pour être employées pour les bouveries, les vacheries ou les écuries, nipourles baies de grandes dimensions, comme les portes charretières par exemple. Elles sont formées de planches ou de frises assemblées entre elles à rainures et languettes et emboîtées, en haut et en bas, dans deux traverses horizontales qui limitent la porte à la partie supérieure et à la partie inférieure ; les traverses doivent être en bois dur, surtout la traverse inférieure qui est exposée à la pourriture ; les planches peuvent être en bois tendre. Ces portes présentent l’inconvénient de se déformer facilement et, de rectangulaires qu’elles sont, de prendre la forme d’un parallélogramme ; il en résulte qu’elles frottent sur le sol et il devient impossible de les faire fonctionner : on dit qu’elles donnent du nez. On remédie à cet inconvénient en plaçant une écharpe, c’est-à-dire une traverse oblique, qui soutient la partie’ de la porte qui tend à s’abaisser sous l’action de son propre poids. On remplace parfois l’écharpe par un tirant qui produit le même effet, mais qui, agissant par traction alors que l’écharpe travaille à la compression, doit être incliné en sens contraire ; la figure 147 montre, pour une porte sur barres, le sens de l’inclinaison à donner à l’écharpe AB et au