Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/226

Cette page n’a pas encore été corrigée

remonter entre le châssis fixe et le châssis mobile, ou qui proviennent de la condensation de la vapeur d’eau sur la paroi intérieure des vitres.

Les eaux qui ruissellent à la surface du jet d’eau tombent sur l’appui de la fenêtre, formé par une pierre ayant une légère pente et aussi un larmier pour que les eaux ne puissent pas couler le long des parements des murs ; dans les constructions économiques, dans lesquelles les appuis sont en plâtre, on les protège par une feuille de zinc inclinée.

Les fenêtres des maisons d’habitation, appelées croisées, sont à deux vantaux ; chacun d’eux est composé de deux montants verticaux et de deux traverses horizontales. Le montant qui porte les charnières, les paumelles ou les fiches est appelé battant de noix ou battant de châssis, celui du milieu étant désigné sous le nom de battant de meneau ; la traverse supérieure porte le nom de traverse haute, la traverse inférieure celui de traverse basse. Chaque châssis est en outre presque toujours divisé par de petites traverses en bois, quelquefois en fer, d’un profil spécial, appelées petits bois, ayant pour objet de permettre d’employer des vitres de dimensions courantes et par suite faciles à remplacer. Afin d’obtenir une fermeture hermétique, les deux battants de meneau, dont l’un porte les appareils de fermeture (crémone ou espagnolette), présentent une section spéciale ; celle qu’on préfère est dite à noix et à gueule de loup (C, fig. 145), mais, par raison d’économie, on se contente souvent d’un assemblage plus simple, moins parfait, consistant seulement en une double feuillure ; on a beaucoup employé autrefois l’assemblage à doucine qui rappelle celui à double feuillure mais est plus parfait. Dans l’assemblage à gueule de loup, l’un des battants, celui qui porte l’appareil de fermeture, est creusé d’une gorge dans laquelle s’engage le battant de l’autre châssis ; une planchette cache et complète le joint. Dans l’assemblage à doucine, les deux battants ont le même profil, celui d’une doucine ; cet assemblage est complété, comme le précédent, par une planchette clouée sur l’un des battants. L’assemblage à double feuillure donne, en section, une disposition rappelant celles des assemblages à mi-bois.