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IV. Plinthes, lambris et boiseries.

La plinthe est

une planche, ordinairement de 13 millimètres d’épaisseur et de 11 centimètres de hauteur, qui est clouée à la partie inférieure des murs de manière à les raccorder avec le plancher ou le parquet. Les plinthes servent surtout à protéger la partie des murs où les heurts sont le plus fréquents, notamment lors des balayages ; il faut absolument avoir recours à ces planches dans tous les logements habités. Les plinthes de grandes dimensions, très employées dans les bâtiments ruraux, prennent le nom de stylobates ; les stylobates ont presque toujours de 13 à 18 millimètres d’épaisseur et de 20 à 22 centimètres de hauteur.

Dans les constructions plus soignées les plinthes font partie des lambris. Les lambris assemblés sont composés de panneaux généralement en bois dur, parfois en bois blanc, assemblés dans des cadres également en bois dur, ordinairement en chêne ; les lambris non assemblés sont simplement constitués par des frises clouées les unes à côté des autres sur trois ou quatre traverses ; ils forment, comme les précédents, un revêtement plus ou moins ornemental à la partie inférieure des murs, sur une hauteur comprise entre 60 centimètres et lm,20 (lambris d’appui) ou recouvrent les murs sur toute leur hauteur (lambris de hauteur). La moulure qui termine à la partie supérieure les lambris d’appui porte le nom de cimaise. Les faux-lambris, très employés dans les constructions ordinaires, sont formés par de petits cadres moulurés, cloués directement sur les enduits, entre la plinthe et la cymaise.. Les lambris et les plinthes doivent être peints à l’huile, tandis que le reste de la surface des murs est le plus souvent recouvert de papiers de tenture.

Dans les constructions très soignées, et dans beaucoup de construction anciennes, les murs sont entièrement recouverts de grands panneaux en bois plus ou moins décoratifs, peints à l’huile, qu’on appelle boiseries. Ces boiseries sont l’un fort bel effet mais sont très coûteuses d’installation ; dans es constructions modernes, on ne les rencontre que très

arement, d’autant plus que maintenant la perfection des

enduits en plâtre fin est telle qu’on peut y appliquer direc-