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il y a toujours quelques variations dans l’épaisseur des ardoises, aus,si faut-il commencer par les classer en catégories ; on réserve les plus épaisses pour les égouts, les moyennes pour le milieu du toit, et les plus minces pour le faîtage. Les ardoises sont placées par rangées successives en commençant alternativement chaque rangée par une ardoise et une demi-ardoise afin que les joints, dans le sens de la pente, soient alternés ; on les fixe avec un ou mieux deux clous en cuivre ou en fer soigneusement galvanisé, en les faisant reposer sur trois voliges ; la figure 119 donne du reste une idée très exacte de leur disposition. Avec ce mode de fixation les ardoises, n’étant maintenues que par leur partie supérieure, sont soulevées par les vents violents, ce qui entraîne tôt ou tard leur rupture.

Les crochets, au contraire, maintenant les ardoises par leur partie inférieure, les empêchent complètement d’être soulevées ; la figure 120 montre ce mode d’attache. Les crochets sont agrafés par l’une de leurs extrémités aux voliges ou aux lattes, et par l’autre ils prennent les ardoises au milieu de leur bord inférieur ; ces crochets sont en fer galvanisé ou en cuivre rouge et ils doivent avoir au moins 3 millimètres de diamètre ; quelquefois ils sont à pointes, dans ce cas on les enfonce comme des clous dans les voliges ; on fait enfin maintenant d’excellents crochets en zinc méplat très fort. Les ardoises, étant maintenues à leur partie supérieure par la rangée qui les recouvre, et à leur partie inférieure par des crochets, ne peuvent plus être ni arrachées, ni déplacées par le vent. Lorsque les couvertures en ardoises sont bien posées, elles durent longtemps. Ces couvertures sont assez légères et ne pèsent que de .22 à 30 kilogrammes le mètre carré ; elles conviennent pour toutes les pentes supérieures à 22°, pente limite au-dessous de laquelle les couvertures à pureau de 1/3 ne sont plus étanches. Leur prix varie, mais il est toujours voisin de 4 à 5 francs le mètre superficiel, rabais déduits. Dans les couvertures en ardoises, le faîtage et les arêtiers se font en zinc ou en plomb, ainsi du reste que les rives, qui sont cependant quelquefois en plâtre.

On emploie aussi, mais plus rarement, de très grandes ar-