Comme autres couvertures d’origine végétale, nous devons mentionner celles en bois, qu’on emploie sous forme de planches ou de bardeaux.
2° Planches.
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Les planches peuvent être disposées transversalement ou au contraire suivant la plus grande pente du toit ; dans le premier cas on les cloue directement sur les chevrons, en commençant par la partie basse de la couverture, de manière qu’elles chevauchent les unes sur les autres en se recouvrant du tiers environ de leur largeur ; la figue 102 donne une idée de ce genre de couverture. Les planches doivent être clouées soigneusement mais seulement à leur partie supérieure, afin de bien résister au vent, tout en ayant un certain jeu qui leur permette de subir, sans se fendre, les variations de dimensions causées par l’humidité. Lorsque la couverture est terminée, on l’enduit de goudron (une ou deux couches) que l’on saupoudre avec du sable de rivière fin, pour l’empêcher de fondre et de couler pendant l’été sous l’action de la chaleur solaire. Si on a à redouter l’action de vents violents, et c’est souvent le cas des chalets en montagne pour lesquels on emploie beaucoup les couvertures en bois, on charge la toiture avec de grosses pierres plates. Les couvertures en bois sont moins combustibles que celles en chaume, mais elles sont moins étanches ; souvent même certaines planches se voilent et la couverture perd son imperméabilité, aussi les réserve-t-on pour les constructions provisoires ou pour celles
bâties dans des pays
où le bois est très
bon marché.
On peut égale-
ment exécuter la
couverture en pla-
çant les planches
les unes à côté des
autres, à plat joint, dans le sens de la pente (fig.103) ; on cloue alors sur les joints des couvre-joints,c’est-à-dire des planchettes étroi tes, a fin d empêcher le passage de l’eau. Pour permetre aux planches de travailler librement on a soin de ne clouer