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dans certaines constructions une partie des murs (le plus souvent de façade) ou un pan de bois.

Lorsque les fers dont on dispose n’ont pas une portée suffisante, on est obligé de les assembler entre eux en se servant d’éclisses ; comme ces assemblages ne présentent qu’une résistance absolument insuffisante, il faut toujours les soutenir en plaçant des poteaux ou des colonnes sous chacun d’eux, ou plus simplement, lorsqu’il s’agit d’un grand nombre d’assemblages, en les faisant tous reposer sur une solide poutre placée convenablement. On ne doit avoir recours à ce procédé que lorsqu’on ne peut pas se procurer des fers de longueur suffisante, ou que les poteaux ne gênent pas les services des locaux dans lesquels ils se trouvent. Les poutres en fer s’arment de la même manière que les poutres en bois ; la disposition la plus simple est celle’qui consiste à employer des tirants.

Planches en fer.

Ces planchers s’établissent, en principe, comme les planchers en bois, mais en employant des solives en fer. Les dispositions que .nous avons indiquées et les remarques que nous avons faites à propos des planchers en bois s’appliquent aux planchers en fer. Suivant la charge que doit supporter le plancher, on emploie des solives plus ou moins résistantes et, si on ne peut s’en procurer de section convenable pour la charge à soutenir, on établit le plancher avec celles dont on dispose, en les écartant plus ou moins, de façon qu’elles présentent par mètre carré la résistance nécessaire. On se sert à peu près exclusivement, comme solives, de fers à double T ; on pourrait employer avantageusement, dans certains cas, des fers Zorès, mais on ne les trouve pas couramment dans le commerce. Les solives sont ordinairement écartées de 50 à 70 ou 80 centimètres et sont réunies entre elles de différentes façons suivant l’usage des locaux auxquels elles servent de plancher. Pour les habitations, l’aire des pièces étant généralement parquetée et les plafonds en plâtre fin, on compose des sortes de paillasses au moyen d’entretoises agrafées aux solives (A, fig. 97), sur lesquelles on place, parallèlement à ces"dernières, des petits fers carrés appelés feutons, carillons ou côtes de vache ; quelquefois on remplace les entre-