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de solives dit à paume, chaque solive est entaillée et engagée dans une mortaise de forme spéciale pratiquée dans la poutre ou la lambourde ; le plancher n’a alors comme épaisseur que la hauteur de la poutre. La figure II donne une disposition beaucoup plus simple et beaucoup plus économique, qui consiste à fixer contre la maîtresse poutre, au moyen de quelques boulons, de petites lambourdes l, ou même des chevrons, sur lesquels les solives reposent directement, sans aucun assemblage. La figure III montre une disposition analogue, mais dans laquelle les lambourdes sont soutenues de distance en distance par des chevalets en fer afin de ne pas réduire la résistance des poutres et des lambourdes en y pratiquant, comme dans le cas précédent, les trous nécessités par le passage des boulons. En employant une disposition semblable du côté des murs, on arrive non seulement à réduire au minimum l’épaisseur des planchers, mais aussi à utiliser toute la longueur des solives ; on réalise en outre une économie qui résulte de ce que les solives n’ont pas à être recoupées et qu’il n’y a aucun déchet.

Les planchers présentent quelques complications dans les parties laissant passer un escalier, ou ayant à supporter une cheminée.

Pour le passage

d’un escalier il

faut faire un ca-

dre (fig. 95), et

garnir les parties

comprises entre

ce cadre et les

murs par des

bouts de solives a

appelés soliveaux

ou solives boi-

teuses ; ce cadre

est formé de chaque côté par deux solives b dites d’enchevêtrure et, en travers, d’une solive c appelée chevêtre. Dans les parties où sont installées des cheminées, on doit