qui partagent les constructions en étages. Les planchers sont formés essentiellement de pièces de bois (ou de fer, comme nous le verrons plus loin) appelées solives, mesurant presque toujours 4 mètres de longueur et, en section, 20 centimètres de hauteur sur 10 centimètres de largeur. On pourrait employer dès pièces de charpente ayant d’autres dimensions, mais leur prix serait plus élevé, car il faudrait les faire débiter spécialement, alors que les solives se trouvent toutes préparées dans le commerce. Autrefois la solive était une véritable unité, employée dans la vente des bois ; sa longueur représentait exactement deux toises.
Quand l’écartement des murs est inférieur ou égal à 4 mètres, l’établissement des planchers est très simple : dans le premier cas, les solives, placées de champ, sont prises dans les murs, et, dans le second, on les fait reposer sur des pièces L (fig. 92) appelées lambourdes, scellées également dans les murs ; cette disposition est très avantageuse, puisqu’elle permet d’utiliser toute la longueur des solives. En nous rappelant que l’on doit toujours tenir compte des dimensions des matériaux du commerce afin d’éviter des pertes, nous voyons qu’on devra autant que possible, dans l’établissement des projets, donner aux pièces des maisons d’habitation 4 mètres de longueur ou de largeur, ou un multiple de cette dimension, si on adopte pour les planchers des solives en bois. Dans les locaux destinés au logement des récoltes, on se contente souvent de clouer en travers des solives des