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constituent sont hourdés en mortier, en bauge ou en torchis. Si, comme cela arrive souvent, ce remplissage est fait en briques, on supprime les guettes, décharges, croix de Saint-André, etc., les briques se montant plus facilement et empêchant elles-mêmes les déformations pour lesquelles ces pièces sont mises ; le pan se réduit alors aux sablières, aux poteaux corniers et d’huisserie, aux linteaux et aux appuis. Les pièces de bois restant apparentes donnent à ces constructions, qui dans ce dernier cas sont presque aussi coûteuses que si elles étaient construites entièrement en maçonnerie légère, un aspect particulier.

Dimensions approximatives à donner aux pièces.

La

sablière basse, reposant directement sur le mur de soubassement, n’a pas besoin d’avoir une grande épaisseur, 10 à 12 centimètres suffisent ; les poteaux corniers, qui ont une section carrée, ont au moins 18 centimètres de côté et sont assemblés soigneusement avec les sablières. Quant à la sablière haute, elle doit présenter une plus grande section, puisqu’elle supporte le poids de la toiture et même quelquefois celui d’un étage ; sa section dépend, du reste, du mode de remplissage du pan : il est évident que si elle repose sur un mur en briques, elle peut avoir le même équarrissage que la sablière basse ; si, au contraire, le pan est hourdé en bauge, il faut lui donner une section plus grande, qui dépend de la place et du nombre des décharges.

Dans certaines constructions, notamment dans celle des chalets et des kiosques rustiques, les murs sont établis d’après les principes que nous venons de voir mais en employant des pans en bois ronds, simplement écorcés, c’est-à-dire non équarris, qui restent apparents ; ces sortes de pans portent le nom de colombages et sont hourdés en mortier de terre argileuse ou mieux en plâtre, afin d’éviter les retraits qui se produisent quelquefois avec les mortiers de terre ; pour augmenter l’adhérence du mortier aux pièces de charpente on enfonce dans ces dernières des sortes de gros clous désignés sous le nom de rappointis, ou plus simplement des clous à bateaux.

Planchers.

On appelle ainsi les cloisons horizontales