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Lorsque l’arbalétrier est soutenu par une contre-fiche (fig. 86), le calcul se fait d’une manière analogue mais est un peu plus compliqué ; supposons que la contre-fiche soit assemblée à l’arbalétrier au tiers de sa longueur à partir du sommet, la charge étant uniformément répartie, l’arbalétrier aura à .

supporter, entre A et B,

une charge égale à

?et 

entre B et C une charge

2P

ayant pour valeur

Si

l’importance de la char-

pente ne nous oblige pas

à adopter pour l’arbalé-

trier deux équarrissages

différents, nous ne calcu-

lerons que celui de la

partie comprise en BC, l’autre partie AB étant moins chargée ; nous appliquerons la formule précédente à ce cas particulier, en remplaçant P

par^.

O

Pour les fermes de très grande portée, ayant 12 à 15 mètres et même plus d’ouverture, on emploie des dispositions plus compliquées que celles que nous venons de voir. Dans l’une d’elles, imaginée par Polonceau (fig. 87), les arbalétriers sont armés comme de véritables poutres, au moyen de tirants en fer, terminés par des étriers, passant sur des poinçons placés en leur milieu ; toute déformation devient donc impossible car de semblables tirants peuvent résister, même avec une section très faible, à des efforts considérables. Avec des arbalétriers ainsi armés, il est préférable de remplacer l’entrait par un entrait retroussé en fer ; la ferme est alors très légère et, étant triangulée, devient indéformable ; cet entrait doit avoir une section sensiblement double de celle qu’il aurait eue s’il avait été fixé à la partie inférieure des arbalétriers. On peut, de cette manière, faire des fermes très solides de 10 à 20 mètres de portée, sans avoir à employer des pièces d’un équarrissage considérable.