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l’écartement des arbalétriers, il n’empêche pas leur déformation, qui a pour effet d’exercer une poussée latérale sur les murs (fig. 81). On soutient ordinairement les arbalétriers par des pièces obliques A (fig. 84), appelées jambes de force, reposant sur les poutres du plancher à leur naissance ou sur un petit poteau D, désigné sous le nom de potelet, reposant lui-même sur un corbeau. On évite la déformation des jambes de force, qui tendent à fléchir, en les maintenant par des blochets B, composés souvent de deux moises.

Si, par suite delà portée de la ferme, on craint que les arbalétriers ne fléchissent dans la partie comprise entre leur sommet et le point où ils sont soutenus parla jambe de force, on place des contre-fiches C’ qui appuient sur le poinçon. Dans les fermes ordinaires (fig. 83) on est souvent tenté de soutenir l’arbalétrier par une contre-fiche C", appelée aisselier ; il ne faut pas avoir recours à cette pièce, parce qu’elle repose sur le tirant qui ne doit et ne peut résister utilement qu’à des efforts de traction. Dans les fermes à entrait retroussé, on place quelquefois un tirant en fer à la hauteur des sablières ; on augmente ainsi beaucoup leur résistance, mais on perd tout l’avantage de ce genre de ferme.