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la première opération qu’on fait subir aux arbres après l’abatage, se pratique généralement à la hache, dans la forêt même ; il consiste à transformer les troncs des arbres en parallélipipèdes à arêtes plus ou moins vives aussi volumineux que possible. La section d’équarrissage est ordinairement un carré à angles plus ou moins abattus et, comme les troncs d’arbres ne sont jamais des cylindres parfaits, il faut une grande habitude pour déterminer immédiatement cette section.

La pièce de bois à équarrir est placée sur deux ou trois chantiers, c’est-à-dire sur quelques bouts de troncs d’arbres, et soigneusement calée ; la section d’équarrissage est alors tracée sur le plus petit bout du tronc qui est ensuite tourné sur lui-même jusqu’à ce que l’un des côtés de la section soit vertical ; on reporte alors le même tracé sur l’autre bout, en déterminant d’abord le centre de la pièce à ce bout, puis en menant, avec un fil à plomb, une verticale passant par ce centre. Les deux sections d’équarrissage étant ainsi tracées comme le montre schématiquement la figure 5.7, on enlève à la hache la partie du bois qui se trouve en dehors des plans passant par deux côtés correspondants bc, b’c' et ad, a’d' ; les deux autres côtés sont enlevés de la même manière, mais après avoir tourné le tronc sur lui-même de 90°. Le bûcheron peut s aider dans son travail en marquant avec un cordeau, sur l’arbre même, la trace des plans d’équarrissement ; il ébauche les faces à la cognée et les termine en les planant à la doloire.