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Les voussoirs doivent ètre taillés de manière que leurs faces latérales, et par suite leurs joints, soient perpendiculaires à l intrados ; la charge supportée par la voûte a alors pour effet d’appuyer normalement les voussoirs les uns contre les autres. Le tracé de chaque pierre s’obtient en dessinant la voûte à grande échelle, ou mieux en vraie grandeur, sur un mur blanchi à la chaux et en observant la règle des joints, c ’est-à-dire en ayant soin qu’ils soient toujours perpendiculaires à l’intrados.

Les voûtes surbaissées, comme l’exemple précédent le montre, déterminent une poussée latérale d’autant plus élevée que la hauteur sous clef est plus faible ; il faut donc, avec ce genre de voûte, que les pieds-droits soient bien appuyés ; elles sont cependant très employées parce qu’elles permettent d’obtenir, avec une largeur et une hauteur totale données, une ouverture de section maximum. On adopte beaucoup ces voûtes pour les ponts bâtis sur les cours d’eau, la hauteur entre le niveau de l’eau et celui de la route étant généralement trop faible pour construire en plein cintre. Les voûtes en anse de panier donnent les mêmes avantages, sous ce rapport, que celles en plein cintre, mais n’exercent pas de poussées latérales ; elles sont donc plus avantageuses que les précédentes, et, si elles ne sont pas plus souvent employées dans les constructions rurales, cela tient à ce qu’elles sont plus difficiles d’exécution ; on les voit surtout adoptées pour les travaux d’art importants, notamment pour les ponts des chemins de fer ou ceux construits sur les rivières ou les fleuves, pour le passage des routes. La voûte en plein cintre est la plus simple d’exécution et la plus recommandable lorsque, pour une largeur donnée, on n’est pas limité par la hauteur. Pour cette voûte, comme pour les précédentes, on doit charger les reins convenablement,