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sont communes ; la seconde peut aussi s’appliquer dans ce cas particulier en remplaçant les deux pièces obliques supérieures l

par deux pierres plates butant l’une contre l’autre. Ces dispok

sitions, qui ont pour but de renforcer les linteaux, ne sont utiles que quand ces derniers soutiennent un massif en maçonl nerie important ou une poutre déjà chargée. 1

On remplace beaucoup maintenant les linteaux en bois par des linteaux enfers à double T, ou mieux par des poutres composées de ces fers, à cause de la facilité avec laquelle on peut s’en procurer, de résistances et de longueurs quelconques ; nous parlerons plus en détail de ces sortes de poutres à propos des charpentes métalliques et de la serrurerie. Les linteaux en bois sont pris dans la maçonnerie et ne sont plus apparents quand la construction est terminée ; on y fait adhérer le mortier en y enfonçant des clous à bateau. Les linteaux en fer sont au contraire laissés presque toujours apparents et contribuent à l’ornementation des façades. Dans les constructions soignées, on remplace souvent les linteaux par des plates-bandes en briques et en pierres, ou plus souvent uniquement en pierres, qu’on laisse apparentes parce qu’elles sont d’un effet décoratif ; ces plates-bandes sont, formées par un assemblage de pierres taillées ou moulées, dispo sées de manière à reporter sur les jambages les charges qu’elles ont à supporter. Elles comprennent d’abord deux pierres s (fig. 52), appelées sommiers, qui maintiennent les pierres voisines C, qu’on désigne sous le nom de claveaux ; les claveaux sont taillés de façon que leurs faces latérales soient inclinées suivant des directions passant par un centre 0, déterminé sous la condition que les longueurs AO, OB et l’ouverture AB de la baie (écartement des pieds-droits) soient égales ; les deux claveaux extrêmes présentent souvent des crossettes afin de bien reposer sur les sommiers ; cet ensemble est maintenu par une pierre centrale D, appelée clef. Comme il est facile de s’en rendre compte, ces différentes pierres ne peuvent pas glisser, étant plus larges à la partie supérieure qu’à la partie inférieure, et comme d’autre part il est impossible aux jambages de s’écarter, puisqu’ils sont appuyés par la maçonnerie des murs, ce système présente une grande résistance. Les