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mêlés de fourrages et agglutinés par les sucs gastriques. On persuaderait difficilement à la plupart des gens de la campagne que ces boules ne sont pas l’effet d’un sort[1].

Godeslas, meunier du diocèse de Maëstricht, qui se raillait des Croisés et du saint sépulcre, et qui fut emporté par le diable[2].

Godwin, comte de Kent. Voy. Emma.

Godwin, écrivain anglais qui a publié la Vie des nécromanciens, ou histoire des personnages

Godeslas.


les plus célèbres auxquels on a attribué, dans les différents âges, une puissance surnaturelle.

Goëthe, auteur du drame de Faust, qui a fait un si grand bruit. M. François Hugo a démontré que le fond de ce poëme appartient à Marlowe, poëte anglais, antérieur à Goëthe de deux siècles.

Goétie. La goétie est une phase de la magie, qui consiste à s’adresser aux esprits de l’abîme pour se les rendre favorables et arracher leurs secrets par des enchantements, des formules mystérieuses, des conjurations, des amulettes et des talismans.

Quand on s’adresse aux puissances de la lumière, c’est la théurgie.

Il y a dans le magnétisme des faits qui tiennent de la goétie et d’autres qui sont de la théurgie. — La goétie est la magie noire des temps antiques, et la théurgie leur magie blanche.

Goffe (Marie), femme de Rochester, qui se sentant mourir témoigna un ardent désir de revoir ses enfants, dont elle était éloignée de quelques lieues. C’était le 3 juin 1691. On lui fit comprendre qu’elle ne pouvait être transportée ; ce qui l’affligea vivement. À deux heures du matin, le 4 juin, elle eut une sorte d’extase qui la mit auprès de ses enfants. Elle sortit de son évanouissement au point du jour, toute joyeuse de les avoir revus ; et ce qui est singulier, c’est que la bonne qui gardait les enfants avait vu avec surprise leur mère assise en silence sur leur lit à l’heure même où elle était évanouie, à quatre lieues de là. La pauvre mère mourut ce même jour.

Goguis, démons de forme humaine qui accompagnent les pèlerins du Japon dans leurs voyages, les font entrer dans une balance et les contraignent de dire leurs péchés. Si les pèlerins taisent une de leurs fautes dans cet examen, les diables font pencher la balance, de sorte qu’ils ne peuvent éviter de tomber dans un précipice où ils se rompent tous les membres[3].

Gohorry (Jacques), écrivain alchimiste assez ignoré.

Goîtres. Les Arabes prétendent guérir cette infirmité avec des amulettes. Le docteur Abernethy, que l’on consultait sur la manière de dissiper un goitre, répondit : « Je crois que le meilleur topique serait de siffler… »

Goldner. On lit dans la Chronique de Thorn, en Prusse, que le fils d’un marchand de cette

  1. Salgues, Des erreurs et des préjugés, t. II, p. 44.
  2. Voyez son histoire dans les Légendes infernales.
  3. Leloyer, Histoire des spectres ou apparitions des esprits, ch. ii, p. 336.