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DAN
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ville en 1435 par l’ordre du concile qui y était rassemblé. Ce qui l’a rendue célèbre, c’est qu’elle fut ensuite refaite par Holbein. « L’idée de cette danse est juste et vraie, disait il y a quelque temps M. Saint-Marc Girardin. Ce monde-ci est un grand bal où la mort donne le branle. On danse plus ou moins de contredanses, avec plus ou moins de joie ; mais cette danse enfin, c’est toujours la mort qui la mène : et ces danseurs de tous rangs et de tous états, que sont-ils ? Des mourants à plus ou moins long terme.
 
Danse des fées
Danse des fées
Danse des fées.
 
Danse des fées
Danse des fées
Danse des fées.
 

» Je connais deux danses des morts, poursuit le même écrivain : l’une à Dresde, dans le cimetière au delà de l’Elbe ; l’autre en Auvergne, dans l’admirable église de la Chaise-Dieu. Cette dernière est une fresque que l’humidité ronge chaque jour. Dans ces deux danses des morts, la mort est en tête d’un chœur d’hommes d’âges et d’états divers : il y a le roi et le mendiant, le vieillard et le jeune homme, et la mort les entraîne tous après elle. Ces deux danses des morts expriment l’idée populaire de la manière la plus