maines, comme plus honorables. Trois cents ans
après, Jephté, Agamemnon, Idoménée, qui étaient
contemporains, immolèrent leurs propres enfans.
Jésus-Christ, en éloignant le sang des sacrifices, venait aussi détruire les pratiques superstitieuses. On lui demande ce qu’il faut faire pour mériter les récompenses éternelles ; et il répond : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu, de toute votre âme, » de tout votre cœur, de tout votre esprit. Vous ai » merez votre prochain comme vous-même. Toute » la loi et les prophètes sont renfermes dans ces » deux commandemens[1]. »
Saint Jean l’Évangéliste, dans son extrême vieillesse, se contentait de dire aux fidèles : a Mes enfans, » aimez-vous les uns les autres. » Et comme on lui disait qu’il répétait toujours la même chose, il répondit : « C’est le précepte de Jésus-Christ ; et si on » le garde, on fait tout ce que Dieu demande. »
Et cependant la superstition règne au sein du christianisme, aussi puissante que chez les payens ; elle l’entoure d’un nuage d’erreurs, et parvient à rendre méprisable, aux yeux du vulgaire, tous les principes d’une religion dont il ne voit plus la pureté originelle ; car, qu’on ne s’y trompe pas, le peuple s’attache aux cérémonies, aux pompes, à tout ce qui l’étonné ; il croit tout d’une foi robuste, tant que ses yeux sont encore fermés ; mais
- ↑ 1 Saint-Mathieu, chap. 22. Saint-Marc, 12.