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PRÉLIMINAIRE.


l’opprobre du genre humain[1] ; que tous les honneurs du culte ne doivent se rapporer qu’à Dieu ; qu’il y a de la superstition dans la magie, dans, les augures, dans les ligatures ou nouemens d’aiguillettes, dans les remèdes que la médecine condamne, dans les charmes, dans les caractères, dans les préservatifs, dans les vaines observances, dans l’astrologie judiciaire, etc.

Origène condamne aussi, avec beaucoup de force, la foi aux enchantements, aux maléfices, aux présages, aux divinations, au chant des oiseaux, aux talismans ; et il invite tous ceux qui veulent l’entendre à fuir comme l’enfer ces folies superstitieuses. Mais il pousse le zèle trop loin, lorsqu’il dit [2] que la loi de Dieu qui veut la mort des idolâtres [3], veut aussi qu’on extermine les enchanteurs, les devins et les sorciers. Quoique les sorciers, les devins et les enchanteurs ne soient que de méprisables charlatans, il ne faut pourtant pas les brûler. Le pape Léon X se contentait de les noter d’in-

  1. De Verâ religione. cap. 55.
  2. Tract. III. in Job.
  3. Rien ne prouve, dans la vie de Jésus-Christ, qu’il soit venu apporter la mort à personne. Mais on trouve, dans un de nos livres saints : Ne patiaris maleficos in terrâ vivere. Reste à savoir comment on expliquera maleficos.