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L’idée que l’on aurait de son œuvre serait plus claire.

À peine la rupture était-elle consommée entre le Parlement et la couronne, et le roi sorti de Londres pour prendre la tête des troupes royalistes, que Cromwell aidait de toutes ses forces à l’organisation des forces restées fidèles au Parlement.

En septembre, il écrit : « J’ai une compagnie adorable. Vous respecteriez ces soldats si vous les connaissiez. » On sent chez lui le militaire né. Il aime ses hommes, puritains enragés comme lui et qui ne demandent qu’à martyriser l’ennemi au nom des saints principes. Il leur impose une discipline de fer. Après quelques rencontres où il fait merveille, il est successivement promu colonel, puis lieutenant général.

À la bataille de Marston-Moor, le 2 juillet 1644, où l’armée puritaine se rencontre avec les troupes royales, c’est Cromwell qui forme l’aile droite, avec les deux mille cinq cents hommes qu’il commande.

La gauche et le centre sont enfoncés, les troupes de Charles crient déjà victoire, quand Cromwell et les siens contre-attaquent et emportent la décision. C’est de ce jour qu’on les appela les « Côtes de Fer » et que leur renommée s’étendit au point que leur présence dans un engage-