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fut dissous le Parlement, Cromwell rentra paisiblement chez lui.

Il s’installa à Saint-Yves avec sa famille, s’occupa d’élevage et aussi de l’organisation de prêches puritains pour lutter contre l’influence catholique de la reine que la Cour était accusée de subir et contre la puissance grandissante de la Haute Église qui, pour les protestants, semblait annoncer la prochaine soumission de l’Angleterre à Rome.

En avril 1640, le roi, qui avait besoin de ressources et qui ne pouvait les obtenir qu’avec le consentement du Parlement, le convoqua à nouveau après une interruption de onze ans. Cromwell y siégea comme représentant de Cambridge.

Dès les premières séances, le conflit éclata entre le roi et les parlementaires. La défiance de ceux-ci, le mépris souverain de celui-là rendaient toute entente impossible. Le 5 mai, Charles convoqua les Communes à la Chambre des Lords, et, en termes irrités et méprisants, il prononça la dissolution du Court Parlement. Cette assemblée avait eu trois semaines d’existence.

Encore une fois, Olivier revint chez lui. En novembre, nouvelle convocation des Communes, Cromwell fait le voyage de Londres. Il a quarante ans et il est encore tout à fait obscur. Un de ses collègues, sir Philip Warwick, a laissé de lui