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Grèce. César les y poursuivit et écrasa leur armée à la bataille de Pharsale. Ce fut la fin de Pompée qui s’enfuit et fut assassiné peu après. C’était aussi la fin du parti sénatorial c’est-à-dire aristocratique.

César pouvait rentrer à Rome. Il y revint après avoir pacifié les régions éprouvées par la guerre, reçut des honneurs presque divins et fut nommé dictateur avec des pouvoirs légaux qu’aucun autre n’avait reçus avant lui.

Le Sénat lui-même abdiqua sa puissance devant le conquérant des Gaules. Encore une fois l’aristocratie républicaine était vaincue par la dictature. Le césarisme était né. Par un de ces contre-sens dont l’histoire et la politique sont remplis il est devenu synonyme de réaction alors qu’il était l’ennemi des vieilles institutions, du patriciat et des conservateurs et consacrait la victoire de la plèbe.

Assuré de durer, César entreprit la grande réforme de l’État. Réformes judiciaires, lois sociales, statut et limitation de l’emploi des esclaves, ordonnances contre l’étalage d’un luxe excessif, se succédèrent. Tout cela était déjà assez fasciste et l’on s’explique le culte de Mussolini pour le « divin Jules ».

Mais une chose a fait la gloire de César et rendu son nom immortel. Il sut s’élever au-des-