communisme fait naître d’autres Césars parce qu’au contraire il règle tout.
Il suffit même de parler d’« économie dirigée » pour supposer l’existence d’un suprême directeur. C’est donc par le « trop » comme par le « pas assez » que surviennent les dictatures.
Qu’elles soient de droite ou de gauche, et elles sont plus souvent de gauche que de droite, elles renferment toujours une large part d’inconnu. Il est préférable d’en faire l’économie, c’est-à-dire de ne pas en avoir besoin ou de ne pas y tomber sans le savoir.
Eckermann demandait un jour à Gœthe si l’humanité ne verrait pas la fin des guerres. « Oui, répondit l’olympien de Weimar, pourvu que les gouvernements soient toujours intelligents et les peuples toujours raisonnables. »
Nous en dirons autant des dictatures. On s’en dispense à la même condition. Mais les bons gouvernements sont rares. Et Voltaire dit que le gros du genre humain a été et sera toujours imbécile.