Page:Jacques Bainville - Les Dictateurs.djvu/243

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les défaitistes de toute espèce qui souhaitent une paix honteuse pour l’Italie, et pense à regrouper les Faisceaux que la mobilisation a dispersés.

Les événements d’octobre 1917, le désastre de Caporetto le mettent à la torture, mais il est de ceux qui refusent de désespérer. « Nous voulons, nous devons vaincre, et nous vaincrons », écrit-il le 2 novembre. Et chaque jour, jusqu’à l’armistice de Vittorio Veneto, il soutient les courages et prêche la résistance.


Nulle part autant que dans le petit groupe des amis qui l’entourent, les déceptions que la paix apporte à l’Italie ne sont aussi profondément ressenties. En 1919, la situation économique est lamentable. Les organisations socialistes, soucieuses d’exploiter à leur profit la misère et le mécontentement, obsédés par l’exemple de la révolution russe et encouragées par la faiblesse du gouvernement Orlando, poussent les masses italiennes à la grève, au sabotage, à l’émeute.

Les anciens combattants sont démobilisés sans grandeur. Rentrés chez eux, beaucoup éprouvent les plus graves difficultés à retrouver un emploi. Les paysans, à qui l’on avait promis de distri-