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la Tchéka, le monopole absolu des informations. Quoi qu’il arrive, on louera sa clairvoyance.

Ses acolytes juifs, Zinoviev et Kamenev, dont il veut maintenant se débarrasser et contre qui il pense à fomenter un mouvement antisémite, sauvent leur tête à force de servilité, de reniements. Ils capitulent sur toute la ligne. Mais ils n’ont plus que des attributions subalternes. Staline, au contraire, se fait nommer, par le XIVe Congrès, secrétaire à vie du parti. À peu près certain de durer, il va pouvoir appliquer ses théories économiques.

En 1928, il lance le plan quinquennal.

La réalisation de ce plan, entourée d’une réclame inouïe, a été, en fait, incohérente et n’a abouti qu’à édifier au hasard un certain nombre de géants industriels, excellents instruments de propagande, mais qui n’ont servi à rien, parce qu’ils ne correspondent pas aux besoins réels de la Russie.

Cent dix-huit milliards de roubles ont été engloutis pour des résultats qui, de l’aveu même des statistiques officielles, ont atteint péniblement la moitié des prévisions de 1928. Les efforts demeurent presque partout stériles. Le chemin de fer de Turksib, commencé d’ailleurs sous l’ancien régime, ne voit passer que quelques trains très lents. Le barrage du Dnieprostzoï,