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LA BOLIVIE

La Bolivie, ancien Haut-Pérou, avait pris le nom de République de Bolivar ou Bolivie, par admiration pour le Libérateur, qui fut nommé Protecteur et Président. Le général Sucre, qui avait commandé l’armée de l’indépendance, donna son nom à la capitale de Chuquisaca. C’est Bolivar qui rédigea la Constitution, connue sous le nom de Code bolivien, et qui est le texte le plus important de sa pensée politique.

Un suffrage à plusieurs degrés nommait trois Chambres : Les Tribuns, le Sénat et les Censeurs, gardiens de la Constitution et arbitres entre les deux organismes. Quant au pouvoir exécutif, il devait être exercé par un président à vie, assisté d’un vice-président nommé par lui et son successeur de droit. L’exercice provisoire de ce pouvoir fut remis par Bolivar au général Sucre. Tout cela était bien trop beau.

Nous avons vu que la Bolivie ne tarda pas à se séparer de son libérateur, et à rejeter sa Cons-