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tin à bonne heure. Il travaille de nuit et en arrivant il a fait la macabre découverte.

— Et qu’en a conclu la police ?

— Qu’Arsène avait assassiné les agents hier soir et qu’ensuite, pris de remords, il s’était pendu.

— Avez-vous été inquiétée ?

— On m’a questionné, mais je n’ai avoué à personne que j’étais dans l’auto hier soir, si ce n’est d’abord à monsieur Tremblay, puis à vous maintenant.

— Ce n’est pas une tâche facile, d’après ce que je vois, mademoiselle. Mais je vous promets de faire mon possible.

— Merci, monsieur Durand.

— Allez maintenant. Je vous ferai demander par mon ami Tremblay quand j’aurai besoin de vous.

***

Seul avec son assistant l’Inspecteur réfléchissait sans rien dire.

C’est Émile Tremblay qui parla le premier :

— Quelle est ton impression, Julien ?

— Il y a de l’espionnage. Jusqu’à quel point Arsène Frigon était coupable ? C’est à nous de le trouver. Mais ce ne sera pas facile. Je t’en passe un papier.

— Je suis bien d’accord avec toi, mais tu as compris que je suis prêt à faire les journées doubles afin de t’aider à réussir.

— Voici ce que tu vas faire pour commencer.

— Je note.

— Premièrement vérifier la conduite de Frigon. Il s’agit surtout de savoir si les soupçons contre lui datent de ses premiers traitements à la clinique Palmer.

— J’ai ça.

— Ensuite je veux savoir si d’autres ouvriers de l’usine ont été soupçonnés après avoir été traités à la fameuse clinique. Apporte-moi des noms et des adresses.

— Très bien ! Autre chose pour le moment ?

— Tâche de te renseigner sur le traitement que suivait Frigon, comme sur ceux des autres qu’on soupçonne, s’il y en a.