tin à bonne heure. Il travaille de nuit et en arrivant il a fait la macabre découverte.
— Et qu’en a conclu la police ?
— Qu’Arsène avait assassiné les agents hier soir et qu’ensuite, pris de remords, il s’était pendu.
— Avez-vous été inquiétée ?
— On m’a questionné, mais je n’ai avoué à personne que j’étais dans l’auto hier soir, si ce n’est d’abord à monsieur Tremblay, puis à vous maintenant.
— Ce n’est pas une tâche facile, d’après ce que je vois, mademoiselle. Mais je vous promets de faire mon possible.
— Merci, monsieur Durand.
— Allez maintenant. Je vous ferai demander par mon ami Tremblay quand j’aurai besoin de vous.
Seul avec son assistant l’Inspecteur réfléchissait sans rien dire.
C’est Émile Tremblay qui parla le premier :
— Quelle est ton impression, Julien ?
— Il y a de l’espionnage. Jusqu’à quel point Arsène Frigon était coupable ? C’est à nous de le trouver. Mais ce ne sera pas facile. Je t’en passe un papier.
— Je suis bien d’accord avec toi, mais tu as compris que je suis prêt à faire les journées doubles afin de t’aider à réussir.
— Voici ce que tu vas faire pour commencer.
— Je note.
— Premièrement vérifier la conduite de Frigon. Il s’agit surtout de savoir si les soupçons contre lui datent de ses premiers traitements à la clinique Palmer.
— J’ai ça.
— Ensuite je veux savoir si d’autres ouvriers de l’usine ont été soupçonnés après avoir été traités à la fameuse clinique. Apporte-moi des noms et des adresses.
— Très bien ! Autre chose pour le moment ?
— Tâche de te renseigner sur le traitement que suivait Frigon, comme sur ceux des autres qu’on soupçonne, s’il y en a.