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Il y avait de nombreux fils qui passaient à travers le plancher et semblaient descendre à la cave.

Il y avait également une trappe assez grande pour livrer passage à un homme.

Après avoir pesé sur une bonne centaine de boutons qui tous mettaient quelque machine en mouvement, il en trouva un qui faisait mouvoir la trappe.

En dessous il y avait une voiture automobile.

Dans la voiture il y avait un cadavre et c’était bien le même que celui de la nuit dernière.

Il appela donc ses deux confrères qu’il avait laissé en faction au dehors.

Il n’y avait plus de précautions à prendre.

Il plaça un homme à la porte de la salle d’opération où se trouvait le Dr Chantre et laissa l’autre dans le garage sous-terrain.

Pendant ce temps-là il téléphonait à la Sûreté pour déclarer qu’il avait retrouvé son cadavre de la veille.

Cette fois les hommes de l’escouade des homicides ne riaient plus.

Par téléphone ils vérifièrent avec Québec que le char appartenait au Dr Chantre.

Après les premières constatations, le cadavre fut chargé à bord du fourgon de la morgue.

Le Dr Chantre fut immédiatement dirigé vers le bureau du Directeur de la Sûreté.

L’auto aussi fut traîné au garage municipal, mais non sans que le détective Tremblay ne l’eut examiné à son aise et ait obtenu la permission d’y enlever quelques accessoires étranges.

Il fit part au Chef du désir de l’Inspecteur Durand d’assister à l’entretien avec Chantre et celui-là accéda aussitôt à sa requête.

Naturellement c’est Tremblay et un autre qui allèrent au devant du détective sans jambes.

En chemin Émile Tremblay expliqua à son ami les découvertes qu’il avait faites dans l’auto.

Une fois dans le bureau du Chef, Julien Durand demanda qu’on fasse venir des Agents de l’Intelligence Service, ainsi que le médecin légiste qui avait fait l’analyse de la poudre jaune.

Quand tout son monde fut réuni, il demanda la permission de questionner lui-même le suspect.

S’adressant alors au Dr Chantre, il déclara :

— Vous êtes un sale espion boche, Docteur.

« Ne rouspétez pas, je vais vous en donner les preuves. Je vous prouverai également que vous êtes un assassin.

« Vous vous êtes introduit dans la clinique Palmer afin de poursuivre votre œuvre néfaste.