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— N’aurait-il pas pu apprendre cela d’un autre, d’un médecin ou d’un employé ?

— C’est vrai. Mais pourtant c’est dans son bureau que j’ai été assommé…

— Je suis bien d’accord avec toi pour soupçonner sérieusement Chantre, mais nous n’avons pas de preuves encore. Quant à moi cependant je pourrais presque jurer que le cadavre se trouve dans son auto et qu’il se prépare à le transporter ailleurs.

— Je retourne à la clinique alors et t’aviserai de tout développement.

— Parfait. Bonne chance.

VI

L’ÉTRANGE SALLE D’OPÉRATION


Il n’y avait pas de garage privé, ni public dans les environs de la clinique.

Émile Tremblay, se fiant aux déductions de son ami, avisa un téléphone non loin de là et appela tous les garages publics dans un rayon de dix rues de cet endroit.

Mais toujours on lui répondait qu’il n’y avait pas d’auto remisé au nom du Dr Chantre.

À huit heures du matin, rien n’avait encore bougé et le détective Tremblay baillait plus fort que jamais.

Durand se tromperait-il ?

Il se demandait si lui-même n’avait pas rêvé avec son histoire de mort dans le bureau du Docteur Palmer.

Tout à coup comme il s’épongeait le front avec son mouchoir, il rencontra sur sa tête la bosse qui lui avait été faite dans le bureau du Dr Chantre et cela chassa immédiatement tous ses doutes.

Il n’y avait pas d’erreur on lui avait infligé ce traitement parce qu’il était à la recherche du Dr Palmer.

Et le Dr Palmer n’était pas visible, cela se conçoit.

***

En contournant l’édifice pour la centième fois peut-être, le détective Tremblay remarqua des traces de pneus d’auto sur le sable.

Chose curieuse les traces allaient jusqu’au solage de l’édifice et il n’y avait pas de porte.

Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?

Ce n’était pourtant pas la première chose étrange qu’il remarquait dans cette construction.

Après avoir examiné le mur de l’édifice à l’endroit où