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petit amas de poudre jaune.

Il ne l’avait pas vue au premier abord, car elle était pratiquement de la même couleur que le tapis.

D’un autre côté ce n’est pas tous les jours qu’on voit une poudre de cette couleur.

Après avoir déchiré une feuille de papier sur un bloc-note, il recueillit autant qu’il put de la poudre étrange.

Ne voyant plus rien à faire là et surtout désireux de quitter la place avant que son agresseur ne découvrit son évasion de la cave, il sortit par le même chemin qui lui avait permis d’entrer.

V

LE CADAVRE VIVANT


Il va sans dire que l’Inspecteur Durand fut agréablement surpris de voir enfin arriver son ami.

— Tu veillais encore ? demanda celui-ci.

— Je le crois. Tu sais bien que je t’attendais. J’ai téléphoné à la Sûreté, chez toi, à la clinique, mais tu n’étais nulle part.

— Je suis ici tu le vois bien.

— Raconte-moi au plus vite ce qui t’es arrivé.

Le détective fit le récit complet des aventures qu’il avait vécues dans cette soirée mémorable.

Arrivé à l’article de la poudre, l’Inspecteur fut très intéressé.

Il n’attendit même pas la fin du récit pour réveiller le médecin en charge du laboratoire médico-légal et lui demander d’analyser ce qu’il lui envoyait par un constable.

En attendant les deux hommes discutèrent de l’attitude à prendre dans les circonstances.

— Faudrait-il appeler chez le Dr Palmer ? demanda Tremblay.

— Nous allons peut-être alarmer sa famille trop vite.

— Mais tout d’un coup ce ne serait pas lui. Je ne le connais pas de vue. Qui sait si je ne me suis pas trompé. Je n’avais pas pensé à cela là-bas, mais maintenant que je suis plus à l’aise pour réfléchir, je trouve que j’ai été pas mal vite.

— Nous allons téléphoner chez lui d’abord, convint l’Inspecteur.

Mais le détective Durand ne trouva pas d’autre adresse