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ministration. Après, de chaque côté, les salles de consultations. Enfin l’autre partie abritait les salles de pansements et d’opérations.

Le deuxième étage était divisé en chambres pour les patients sous observation et les opérés.

Rompu au métier, le détective Tremblay avait téléphoné au préalable pour savoir si le Docteur Palmer était là.

Il avait donné le nom d’un employé d’usine qu’il savait se faire traiter là.

Il arrivait donc à coup sûr.

Le personnel était en partie absent quand il se présenta.

Il n’y avait qu’une garde-malade au bureau de réception.

— Vous désirez, monsieur ?

— Je veux voir le Docteur Palmer.

— Un moment, je vais m’informer s’il est ici.

Elle téléphona à deux ou trois endroits et demanda au visiteur d’attendre.

Un personnage se présenta bientôt, tout vêtu de blanc.

Il se dirigea vers le détective et demanda :

— Vous êtes monsieur Tremblay et désirez voir le Dr Palmer, si je ne me trompe ?

— C’est bien ça Dr Palmer. Excusez-moi si je viens vous déranger à cette heure-ci. Je désirerais avoir un entretien privé avec vous.

— Je ne suis pas le Dr Palmer. Il n’est malheureusement pas ici ce soir. Je suis le Docteur Chantre. Si je puis vous être utile, veuillez passer à mon bureau.

Sans dire un mot, Émile Tremblay suivit le Dr Chantre.

Lorsque l’autre lui eut indiqué un fauteuil et se fut assis derrière un pupitre, il dit :

— C’est le docteur Palmer que je veux voir.

— Puisque je vous ai dit qu’il n’est pas à la clinique, ce soir.

— C’est faux. Je sais qu’il était ici il y a à peine 15 minutes. Je suis le détective Émile Tremblay de la Sûreté Municipale ; voyez mes créances.

Et ce disant, il lui exhiba son porte-feuille où se trouvaient ses cartes d’identification.

Le Dr Chantre regarda les cartes, puis le détective.

Il réfléchit quelques instants avant de répondre et on