CHAPITRE II
MALADES MALCHANCEUX
Pendant l’heure du dîner, l’Inspecteur Durand appela Peggy Minto.
— Ici Julien Durand, Mlle Minto.
— Avez-vous du nouveau déjà ?
— Pas encore. Je voudrais seulement une information.
— Je suis à votre disposition. Préférez-vous que je me rende chez vous ?
— Non pas. Dites-moi si vous travaillez à l’usine vous-même ?
— Oui. À la même usine où mon fiancé travaillait.
— Dans quel département êtes-vous ?
— Aux spécifications…
— Diable ! C’est un département important…
— Dès qu’un changement ou une amélioration est adopté sur un canon ou une partie de canon, cela me passe par les mains et je le fais savoir à qui de droit.
— Vous n’êtes pas par hasard abonnée à la Clinique Palmer ?
— Oui. J’ai commencé à payer en même temps qu’Arsène.
— Vous n’avez pas de maladie dans le moment…
— Vous voudriez que je me fasse traiter là, je suppose ?
— Oui.
— Eh bien ! je vais m’en trouver une maladie. Disons par exemple que je ne digère pas bien…
— Parfait. Allez là ce soir même si vous le pouvez et venez ensuite m’en parler. Soyez prudente…
— Avez-vous des doutes sur la clinique ?
— Je ne puis vous dire encore. Mais veuillez m’apporter les renseignements demandés aussitôt que possible.
— Je vous verrai immédiatement après le souper, ai vous voulez.
— C’est ça. Je vous attendrai.
Émile Tremblay arrivait bientôt pour faire son rapport.