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que les fautes d’impression. Ce talent d’écrire bien, sans ratures, était un talent de famille. Son père n’a jamais biffé un mot, que je sache, dans ses volumineux ouvrages. Victor se servait indifféremment de la première plume venue ; tout papier lui était bon, depuis le foolscap anglais jusqu’aux immenses feuilles semées de paillettes d’or sur lesquelles il écrivait à Cachemire. Son manuscrit, toujours très-lisible, ferait un spécimen curieux de toutes les variétés de papier en usage dans les Indes.

Il ne me semble pas qu’il eût pour les sciences naturelles une vocation particulière. Je crois qu’il aurait réussi dans toutes les carrières qu’il eût embrassées ; car dans toutes il aurait apporté son esprit pénétrant, ainsi que l’application et la persévérance qu’il mettait à tout ce qu’il considérait comme un devoir. Plusieurs circonstances le déterminèrent à se consacrer exclusivement à l’étude de la botanique et de la géologie.

Très-jeune encore, travaillant dans le la-