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est de la dernière importance. D’autres poulets, élevés de cette façon ou avec la nourriture variée, ont été laissés libres et pouvant parcourir un bois taillis de vingt arpents. Ce sont ceux qui ont grandi le plus rapidement et qui sont devenus les plus vigoureux.

On jugera donc à quel programme on devra s’arrêter, suivant les lieux et la nourriture dont on peut disposer.


DES ŒUFS DE FOURMI, DO SANG, DES VERMINIÈRES, DE LA VIANDE, ET AUTRES SUBSTANCES ANIMALES.

Dès leur naissance, les poulets montrent pour les substances animales une avidité inouïe ; mais ce n’est que dans des cas très-rares que leur emploi est possible.

Lorsque des élèves destinés à être parqués pour racer ont été habitués dès le début à cette nourriture, il faut nécessairement la leur continuer, même pendant les grandes chaleurs de l’été, parce que sa suppression est une des principales causes qui déterminent chez les volailles la maladie du picage. On les voit d’abord avaler les plumes qui tombent. Bientôt après, elles se les tirent réciproquement ; au fur et à mesure que les tuyaux reparaissent, elles les arrachent avec d’autant plus de fureur qu’ils sont sanguinolents ; des tuyaux elles passent à la peau, de la peau à la chair, et le parc n’offre bientôt plus qu’un hideux troupeau de bêtes sanglantes et en lambeaux, qui finissent par périr sans avoir pu rapporter un seul œuf.

En outre, les substances animales déterminent toujours une infection causée soit par leur putréfaction inévitable et rapide, soit par les excréments, qui dégagent une odeur intolérable. Le terrain où se trouvent les animaux est bientôt infecté, et de nombreuses maladies se déclarent à la suite de toutes ces émanations insalubres. La chair des bêtes élevées et entretenues à