Page:Jacque - Le Poulailler, 1878.djvu/94

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En outre, tous les matins, dès l’apparition du jour, pendant le premier mois, un repas de la pâtée d’œuf.

À dix heures du matin, un repas de millet.

À deux heures du soir, riz cuit.

À six heures du soir, pâtée d’œuf.

Le lendemain, un des repas, celui de deux heures, est changé de nature. Au lieu de riz cuit, on donne une pâtée de pommes de terre avec du son ou avec du remoulage.

Le jour suivant, au même repas, on donne de la pâtée de farine d’orge.

Le jour suivant, on reprend le riz cuit et l’on continue dans le même ordre.

Au bout d’un mois ou six semaines, la pâtée d’œuf est supprimée, ainsi que le millet, et l’on remplace ces substances par une petite ration d’avoine. Il ne faut jamais donner aux poulets trop de cette graine, qu’ils finissent par préférer à toutes les autres, mais qui les échauffe trop et rend leur chair coriace. On peut leur donner, dans les pays où on en récolte, une portion de graine de sarrasin ou blé noir, ou du maïs cuit, etc.

Il n’est pas besoin de dire que la pâtée d’œuf, le millet et toutes les nourritures friandes peuvent être continuées tant que l’on veut pour les poulets très-précieux ; leur suppression n’a lieu que par économie.

La nourriture est variée, autant que possible, jusqu’à l’achèvement de la croissance. Néanmoins, quelque simplifiée qu’elle soit, il est toujours bon d’y faire entrer une pâtée humide, accompagnée d’herbages cuits, comme choux, navets, feuilles de betteraves, etc. Cependant, l’année passée et encore cette année, dans un clos garni d’un épais gazon, et assez grand pour que ce gazon reste toujours abondant, j’ai élevé des poulets auxquels on n’a donné que du blé à discrétion et une petite portion d’avoine. Ils sont parfaitement venus ; mais, je le répète, jamais l’herbe n’a manqué, et, dans ce cas surtout, elle