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On voit maintenant les environs des grandes villes envahis par de nombreuses maisons de campagne de toutes classes.

Une foule de gens, dans leurs moments de loisirs, s’occupent de questions d’agriculture, ainsi que de l’acclimatation des plantes et des animaux utiles, et font des essais en rapport avec leurs ressources et leurs connaissances. Mais une véritable mode à laquelle personne ne se soustrait, c’est l’élevage des poules. Celle-là est si amusante, le plaisir est si direct, l’œuf que l’enfant est allé chercher dans le poulailler est si frais, la poule qui l’a pondu est si privée et vient si gentiment prendre aux marches de la porte la mie de pain que la maîtresse du logis lui offre dans sa main ; le coq est si beau, si majestueux, si prévenant pour ses poules ; et, à côté de l’énorme coq Brahma, ce Bantam argenté est si délicieusement coquet, ses formes sont si ravissantes, son air est si comique quand il prétend défendre sa microscopique moitié, son plumage est si riche, si distingué ; enfin les soins à donner à l’installation de ces charmantes bêtes font passer le temps si rapidement, qu’on ne pense plus à s’ennuyer de vivre.

La gaieté, le mouvement, sont venus animer la cour naguère déserte ; on envoie des œufs précieux à ses amis, on étudie la question des races, on fait des essais, des croisements ; enfin on s’amuse et l’on est utile.

Les poules présentent cette particularité, qu’elles ont une grande importance dans la consommation, en même temps qu’elles forment un des ornements les plus gais, les plus vivants des habitations.

Plusieurs livres ont été faits pour indiquer la manière d’élever les poules et pour en décrire les races et les va-