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sur bois et le format du livre ne m’ont permis de donner pour les types que les dessins absolument nécessaires. Dans tous les autres cas, j’ai dû me borner à des descriptions claires et détaillées, accompagnées de dessins des parties qui servent à caractériser chaque race.

J’espère que ce petit ouvrage évitera à bien des personnes, et principalement à celles qui habitent la campagne, des pertes d’argent et de temps auxquelles ne peuvent se soustraire ceux qui n’ont rien pour les guider dans l’établissement des parcs et des poulaillers, ainsi que dans le choix des races et des sujets.

Mon livre s’adresse à tout le monde : aux éleveurs et aux amateurs, ainsi qu’aux dames qui habitent la campagne ou qui y passent la saison d’été.

Nos Françaises sauront bientôt ne pas s’ennuyer ; j’en connais déjà qui sont les femmes les plus occupées du monde, et qui ne pourraient plus vivre sans cette charmante occupation, qui consiste à soigner et à diriger une petite basse-cour. Quelle est la famille un peu aisée qui n’aura pas bientôt une vache bretonne, des poules, des canards, des oies, des dindes, un petit porc yorkshire, etc. ?

Les amateurs de poules s’étaient jusqu’à présent bornés à l’élevage des races curieuses dites de volière ou d’agrément. Aujourd’hui ce goût s’est développé en France comme en Angleterre, et tel est l’engouement qui se manifeste pour les animaux de basse-cour, qu’ils seront bientôt améliorés partout où leur quantité et leur qualité sont absolument en désaccord avec les besoins.

L’une des circonstances qui ont le plus favorisé l’heureux entraînement qui gagne le public est la passion toute nouvelle pour la vie des champs ; passion utile, puisqu’elle donne le calme et la santé, ces deux biens inappréciables.