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plus grand succès des élevages dont la réussite serait certaine et les dépenses très-réduites.

Je puis affirmer que j’ai élevé par centaines des poulets qui partaient au loin, et du matin au soir cherchaient une nourriture que l’exercice rendait encore plus précieuse, et je n’ai jamais eu un seul sujet malade ou mangé par les renards, qui ne sont à craindre que la nuit.


BOÎTE À ÉLEVAGE JACQUE.

J’ai essayé de tout : j’ai élevé des poulets dans les différentes boîtes inventées pour les faisanderies ; j’en ai élevé dans des écuries, dans des poulaillers, dans des parcs séparés ; j’en ai élevé, la mère restant sous la mue et les poulets étant libres ; j’en ai aussi élevé qui étaient libres et conduits par la mère : un seul de tous ces procédés m’a réussi, c’est le dernier ; mais il fallait qu’il y eût du fumier et des herbages vifs, et surtout une seule couvée dans le même endroit : encore les poulets n’étaient-ils pas à l’abri de nombreux accidents.

Quatre conditions sont indispensables pour élever un certain nombre de poulets : un terrain entretenu comme je l’ai décrit plus haut, une nourriture appropriée aux espèces, un logement toujours sain, commode, propre, et ce logement toujours le même pour la même couvée, jusqu’à l’entier développement des élèves.

Le terrain doit être proportionné, bien entendu, à leur nombre. Plus il est grand, mieux il vaut ; mais il ne faut pas moins de cinq à six ares très-bien entretenus pour bien élever vingt-cinq à trente poulets de forte race. Nous ferons sur la nourriture un chapitre spécial, ici nous n’avons à nous occuper que du logement.

Il faut aux poulets, je le répète, depuis leur naissance jusqu’à leur entier développement, un logement complètement sec, qui puisse les mettre à l’abri des mauvais temps, soit de longue durée, soit passagers. Voilà une première considération qui